Moralement l'abandon de la loi SRU était très critiquable il faut dire, ce qui curieux de la part de la chantre de la morale, madame Christine Boutin.
En résumé il s'agissait de permettre aux communes de remplacer des logements sociaux (HLM et autres) par des "accessions sociales à la propriété". Ce qui veut théoriquement dire que des familles aux revenus très modestes deviendraient acquéreurs de leur logement (avec l'espoir pour les communes qu'ils respectent plus leur environnement).
Alors pourquoi un tel revers ? C'est conjoncturel, la crise bancaire étatsunienne vient justement d'une telle campagne de crédit aux pauvres du pays pour qu'ils puissent être propriétaire eux aussi. Ces crédits étaient pour le moins aberrants (100% du montant, et une estimation surévaluée du logement comme garantie !), mais le principe même est contestable, puisqu'il consiste à faire des plus faibles revenus des surendettés. Sarkozy avait une telle mesure dans sa campagne présidentielle, mais chut on en parle plus, surtout si ces méchants banquiers permettent aux pirates de voler son compte ! Vont finir dans un charter pour le Mali les banquiers si ils continuent, non ?
Pour en revenir au sujet, les politiques ont donc suivi la conjecture, la sagesse populaire, en défendant donc une loi républicaine (SRU) sans doute calomniée de "socialiste" par McCain (qui a traité ainsi Obama, il ne sait plus quoi inventer le pauvre, mais je digresse, je digresse...), car c'est bien de répartition des richesses qu'il s'agit. Un logement social c'est un cadeau empoisonné (par la création de ghettos qui écartent la "racaille" des beaux quartiers) des riches, une accession à la propriété c'est un prêt empoisonné des banques, pas de répartition des richesses dans ce dernier cas.
Mais la situation actuelle est très hypocrite, les communes riches préfèrent payer (une somme finalement modique au regard de leurs moyens) que de construire ces logements sociaux. Mais n'y aurait-il pas eu des difficultés avec le projet Boutin, sachant que les conseillers financiers auraient sûrement fait passer des millionnaires pour des ayant-droits à l'acquisition sociale ? (ils arrivent bien à échapper aux impôts)
Enfin ne soyons pas dupe, des parts antisociales du projet Boutin sont quand même votées, seul l'article 17 contesté - même par le secours catholique ! - est abandonné. Comme par exemple le délai d'expulsion qui passe de 3 à 1 an, voilà qui fera plaisir aux propriétaires, l'UMP a cette fois flatté son électorat.
Article NouvelObs.com
Article leMonde.fr
article lefigaro.fr
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